Comment reconnaître les signes de l'endométriose ?

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Douleurs menstruelles intenses, troubles digestifs, fatigue chronique… Et si c’était de l’endométriose ?

Découvrez les signes qui doivent vous alerter et comment réagir.

Comment reconnaître les signes de l'endométriose ?

L’endométriose… Un mot qui fait peur, mais qui reste encore trop méconnu. 

Pourtant, cette maladie touche environ 1 femme sur 10 en âge de procréer. 

Douleurs invalidantes, fatigue chronique, troubles digestifs… Les symptômes sont variés et parfois trompeurs, ce qui complique souvent le diagnostic.

Alors, comment savoir si l’on souffre d’endométriose ? Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Décryptons ensemble cette maladie encore trop souvent ignorée.

L’endométriose, c’est quoi exactement ?

Avant de parler des symptômes, un petit rappel s’impose.

L’endométriose est une maladie gynécologique chronique où des cellules semblables à celles de la muqueuse utérine (l’endomètre) se développent en dehors de l’utérus. 

Ces cellules réagissent aux hormones du cycle menstruel, entraînant des inflammations, des lésions et parfois des adhérences sur différents organes.

Imaginez que votre corps est un jardin bien entretenu. Mais à chaque cycle menstruel, des mauvaises herbes envahissent des endroits où elles ne devraient pas pousser. Résultat ? Elles gênent le fonctionnement normal de l’ensemble et créent douleurs et inconfort.

Les signes qui doivent vous alerter

1. Des règles anormalement douloureuses

Avoir mal pendant ses règles, c’est fréquent. Mais quand la douleur devient insupportable, qu’elle vous cloue au lit ou vous empêche de vivre normalement, ce n’est pas normal. 

L’endométriose se manifeste souvent par des dysménorrhées intenses, qui ne se calment pas avec un simple antidouleur.

À surveiller : douleurs pelviennes aiguës, irradiant parfois dans le dos ou les jambes.

2. Des douleurs pendant les rapports (dyspareunie)

Si les rapports sexuels sont synonymes de douleurs profondes et lancinantes, c’est un signal d’alerte. 

Ces douleurs peuvent être liées à des lésions situées sur le cul-de-sac vaginal, les ligaments utérosacrés ou d’autres zones sensibles.

À surveiller : gêne ou douleur intense pendant ou après un rapport.

3. Des troubles digestifs ou urinaires inexpliqués

Ballonnements, diarrhées, constipation, douleurs à la miction… L’endométriose ne se limite pas à la sphère gynécologique. 

Quand elle touche la vessie ou l’intestin, elle peut imiter le syndrome de l’intestin irritable ou provoquer des troubles urinaires récurrents.

À surveiller : alternance diarrhée/constipation, douleurs à l’urine, sensation de vessie pleine en permanence.

4. Une fatigue chronique et un mal-être général

L’endométriose, c’est une inflammation constante qui épuise le corps. 

Entre les douleurs, les pertes de sang abondantes et le stress lié à la maladie, la fatigue peut devenir handicapante au quotidien.

À surveiller : une fatigue intense même après une bonne nuit de sommeil, des baisses d’énergie inexpliquées.

5. Des difficultés à concevoir (infertilité)

Certaines femmes découvrent qu’elles souffrent d’endométriose lorsqu’elles essaient d’avoir un enfant. 

La maladie peut entraîner des adhérences et des obstructions des trompes de Fallope, rendant la conception plus difficile.

À surveiller : absence de grossesse après plusieurs mois d’essais sans contraception.

Pourquoi ces symptômes sont-ils souvent ignorés ?

Beaucoup de femmes minimisent leurs douleurs, pensant que "c’est normal d’avoir mal pendant les règles". 

D’autres sont orientées vers de mauvais diagnostics : colopathie fonctionnelle, cystites à répétition, ou même stress psychosomatique.

Le problème ? Un retard de diagnostic moyen de 7 ans. Pendant ce temps, l’endométriose progresse, impactant de plus en plus la qualité de vie.

Notre avis sur le sujet

On ne va pas se mentir : il reste beaucoup à faire sur la reconnaissance de cette maladie. Heureusement, la parole se libère et les recherches avancent.

Mais nous pensons qu’il est crucial d’écouter son corps avant tout et d’oser demander un second avis si on sent que quelque chose ne va pas.

Chaque femme vit l’endométriose différemment, et c’est aussi ce qui rend son diagnostic complexe. Pourtant, personne ne devrait avoir à vivre avec une douleur chronique sous prétexte que "c’est normal".

Alors, comment agir si vous vous reconnaissez dans ces signes ?

Si ces symptômes vous parlent, parlez-en à un professionnel de santé.

Un gynécologue spécialisé pourra vous orienter vers des examens (IRM pelvienne, échographie, coelioscopie) pour poser un diagnostic.

Le plus important ? Ne pas ignorer la douleur. Elle est un signal d’alarme, pas une fatalité.

Vous connaissez quelqu’un qui souffre de règles douloureuses ? Partagez cet article, ça pourrait l’aider à mieux comprendre ce qu’elle vit.

N'hésitez pas à lire notre article : L’endométriose : comprendre une maladie complexe et ses répercussions. Si vous voulez en comprendre plus sur les difficultés de diagnostic de cette maladie.

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