Mythe ou vérité : se retenir de faire pipi renforce-t-il le périnée ?

Découvrez pourquoi ce réflexe courant n'est pas une bonne idée, et quelles alternatives existent pour muscler efficacement votre plancher pelvien.

Est-ce que se retenir de faire pipi muscle le périnée ?

Spoiler alert : Non. Et ça peut même faire plus de mal que de bien.

On a tous entendu cette fameuse idée reçue : "si tu te retiens d’uriner, tu fais bosser ton périnée". Ça sonne presque logique, non ?

Pourtant, en matière de santé pelvienne, ce conseil est plus proche du mythe que de la méthode efficace. Alors, faut-il vraiment serrer les dents (et le périnée) à chaque envie pressante ? Spoiler : votre vessie n’est pas une salle de sport.

Pourquoi cette idée circule autant ?

Quand on parle de renforcer le périnée, on pense automatiquement "contraction". Donc, logiquement, résister à l’envie d’uriner, c’est faire une contraction, non ? Eh bien... pas tout à fait.

Le périnée, ce n’est pas un interrupteur. C’est un ensemble complexe de muscles profonds, qui fonctionnent de manière subtile, coordonnée et surtout à l’écoute du corps. Lui imposer de se retenir sans raison n’est pas un exercice. C’est plutôt comme forcer un violon à jouer avec des gants de boxe : ça ne produira ni force, ni harmonie.

Ce que vous risquez en vous retenant trop souvent

- Infections urinaires : Se retenir, c’est garder l’urine dans la vessie plus longtemps. Cela peut favoriser la prolifération de bactéries. Pas top.

- Perturbation du réflexe mictionnel : Le cerveau et la vessie communiquent. À force de "censurer" les signaux d’envie, on risque de dérégler ce dialogue naturel.

- Hypertonie périnéale : À force de contracter de manière non contrôlée, certains périnées deviennent trop toniques. Résultat : douleurs, fuites paradoxales ou sensations de pesanteur.

Mais alors, comment muscler efficacement son périnée ?

> Avec des exercices ciblés, réalisés dans de bonnes conditions, en position adaptée et avec une respiration bien coordonnée.

> Avec un suivi professionnel, car chaque périnée est unique : celui d’une femme après un accouchement n’est pas celui d’un homme post-chirurgie prostatique, ni celui d’un.e sportif.ve de haut niveau.

> Avec ou sans sonde, selon vos besoins, vos sensations et l’avis de votre thérapeute.

Le périnée, c’est comme un trampoline : il doit être à la fois tonique et souple. Se retenir d’uriner, c’est lui infliger des chocs inutiles. Ce n’est ni du sport, ni de la prévention.

Notre avis sur le sujet

Ce genre de mythe nous fait grimacer. Car derrière une phrase anodine se cache parfois des années de mauvaises habitudes ou d’inconforts évitables. Et pourtant, on comprend le besoin de solutions simples, surtout quand on se sent un peu perdu(e) sur ces sujets encore trop tabous.

Mais chez Sugar, on préfère des conseils fondés, validés et surtout respectueux de votre santé périnéale. Se retenir d’uriner pour “faire bosser” son périnée, ce n’est ni naturel, ni bénéfique. Notre mission, c’est de vous accompagner avec des solutions efficaces, encadrées, et adaptées à votre corps, pas des astuces approximatives.

Et bien sûr, chaque situation est unique. On le dit souvent : rien ne remplace l’avis d’un professionnel de santé, surtout quand il s’agit du périnée.

En résumé :

- Se retenir d’uriner n’est pas un exercice de renforcement du périnée.

- Cela peut même entraîner des effets néfastes à moyen ou long terme.

- La rééducation périnéale passe par des exercices contrôlés, adaptés et, si besoin, guidés par un professionnel.

Et maintenant ?

> Plutôt que de serrer les cuisses, si on ouvrait un peu la conversation sur le périnée ?

> Parlez-en à votre kiné, testez une sonde adaptée, ou explorez nos ressources en ligne.

> Bref, faites un vrai pas vers un périnée en pleine forme. Pas un blocage en mode panique-vessie.